Les résistants tombés au Limbourg NL

Wiel Houwen
(Willem Laurens)

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Photo : centre de documentation De Moennik et André Hanssen
Les parents de Wiel Houwen avaient une boulangerie. Apparemment, Wiel y travaillait aussi, car le Limburgsch Dagblad écrivait le 15 octobre 1990 à l’occasion de ses funérailles : Pendant la Seconde Guerre mondiale, le boulanger de Helden-Panningen était le chef du knokploeg (groupe armé) le plus redouté qui ait été opérationnel dans le Limbourg. [1]
Mais il a apparemment aussi travaillé pour la commune : En tant qu’employé du bureau de distribution de Helden, Wiel Houwen a imprimé des centaines de cartes de rationnement pour les clandestins, dont de nombreux Juifs.
… En tant que chef du service de protection aérienne à Helden, il a transporté dans sa voiture de service des dizaines de membres d’équipage d’avions abattus par les canons antiaériens allemands vers des adresses de refuge et de transit. Dans les bois de Helden, il établit avec des animateurs de jeunesse un camp pour les clandestins, qui dut être évacué à la hâte à la mi-juillet 1943, après qu’un membre du NSB eut signalé la découverte du camp à la police. [1]
Plus d’informations à ce sujet dans l’article Un camp d’entraînement militaire pour les clandestins.
D’autres actions de Wiel Houwen sont décrites dans l’article de journal précité, comme le vol des registres de population et l’enlèvement de Ludo Bleys, qui refusait de se cacher volontairement, alors que l’on savait déjà quand il serait arrêté. Il s’agissait d’actions ordonnées, à la demande du L.O. d’autres endroits. Cela prouve la confiance qu’on lui accordait.
Cammaert écrit à son sujet : Fonctionnaire au service communal de distribution et chef du service local de protection de l’air. Pionnier de la résistance. Houwen s’est engagé très tôt dans l’aide aux réfugiés alliés. Joua un rôle important au sein de l’L.O. locale et dirigea le knokploeg Helden, qui fit preuve d’une activité remarquable. [2.1]
Le dimanche 23 avril, Houwen, Raedts, Grijsbach, Moust et un clandestin se rendent à Heerlen. Le K.P.-Heerlen leur avait demandé de libérer le résistant arrêté Theo Crijns, qui se trouvait à l’hôpital pour des blessures. Plus tôt dans la journée, Houwen avait transporté un pilote blessé, mais il était tombé en panne d’essence en chemin. Les passants avaient manifesté un vif intérêt. Il est possible que quelqu’un ait alerté les autorités allemandes. [2.2]
Quoi qu’il en soit : Le 23 avril 1944, Houwen est arrêté par Max Strobel, le chef de la sécurité, la Sicherheitsdienst à Maastricht, sur le pont sur la Meuse à Roermond. Houwen était armé d’un pistolet et a tenté peu après de se libérer en tirant, mais il a été maîtrisé. Il a ensuite été interrogé par le bras droit de Strobel, Richard Nitsch, qui l’a interrogé très violemment. Peu après, il fut transféré au camp Vught. [3]
Après l’arrestation de Houwen, le K.P. Helden s’est désintégré.
Après l’arrestation de Houwen, le K.P. Helden s’est désintégré. Il fut emprisonné à Vught, condamné à mort, mais fut confondu avec quelqu’un d’autre, qui fut exécuté à sa place.
Le 6 septembre 1944, il fut transporté à Sachsenhausen ( Oranienburg ), où il fut mis au travail dans une boulangerie. Il a survécu à la marche de la mort de Sachsenhausen à Schwerin, où il a été libéré par les Russes au début du mois de mai 1945. [1]
Ces marches de la mort vers la fin de la guerre avaient des objectifs multiples. Les SS fuyaient l’approche des Alliés avec des milliers de prisonniers des camps de concentration. Ils voulaient minimiser les piles de corps dans les camps en laissant les corps des victimes épuisées le long des routes. Les plus forts qui restaient pouvaient ensuite éventuellement être utilisés comme esclaves ailleurs. Lorsque cela n’a plus été possible, des milliers de personnes ont été envoyées sur la côte et embarquées sur des bateaux. Un triste exemple en est le Cap Arcona, bombardé par les Forces aériennes britanniques près de Lübeck, qui croyaient qu’il s’agissait de navires de transport de troupes. Schwerin se trouve également sur la côte, mais ce sale plan a été empêché par la fin de la guerre.

Après la guerre, Houwen a reçu la médaille de la liberté avec la palme d’argent du gouvernement américain à La Haye le 4 septembre 1946. Il était également titulaire de la Croix commémorative de la Résistance et membre de l’Empire britannique. Plus tard dans sa vie, il s’est insurgé contre le fait que de nombreuses personnes qui, selon lui, n’avaient pas fait grand-chose au sein de la Résistance aient reçu des distinctions honorifiques. [4]
Wiel Houwen est enterré à Helden-Dorp. [4]

Notes

1. delpher.nl/ Wiel Houwen (79) in Venlo overleden, Limburgsch Dagblad, 15 oktober 1990
2. Cammaert, A. P. M. (1994). Het verborgen front: Geschiedenis van de georganiseerde illegaliteit in de provincie Limburg tijdens de Tweede Wereldoorlog, Rijksuniversiteit Groningen.
   1. Hoofdst. 0, pp.18ff: Introductie van vaak genoemde personen
   2. 6.VIII.2.7. Helden, Meijel & Kessel, p.600
3. wikipedia NLWiel Houwen
4. genealogieonline.nl Willem Laurens (Wiel) Houwen
5. https://floddergatsblog.wordpress.com/wp-content/uploads/2017/11/foto-6-wiel-houwen.jpg?w=454